O Meien et la règle strasbourgeoise 

O Meien, Honinbo 2000 et 2001, est un adepte de la règle strasbourgeoise qu'il a lui aussi réinventée.

Son travail théorique est développé dans Go-Weekly ( une dizaine d'articles en 1999 sur la pédagogie et les différentes règles ). 
Ses idées sont présentées sur le site: http://webs.to/igo/  

Il prépare avec son frère, joueur professionnel, un logiciel jouant avec la " règle strasbourgeoise " (qu'ils appellent JunGo).

Le premier article de la série:                                             

 La traduction de SATO Kei

" Vous ne pourrez plus dire que vous ne savez pas jouer au Go " 

par O Meien

" Le jeu de la première prise " est né de la difficulté de s’initier au Go. Pour jouer au Go, il faut commencer par se familiariser avec la prise des pierres. Pour cela, il existe un exercice d’entraînement très efficace : " Le jeu de la première prise   ".

Mais la capture des pierres n’est qu’une règle du jeu et non son but. La plus grande difficulté de l’initiation est de comprendre le but du jeu.

Le but du jeu de Go est de délimiter les territoires. Mais pour cela, il faut déjà savoir ce qu’est un territoire. Pour un débutant, il est très difficile de comprendre cette notion du territoire.

On attend du débutant qu’il soit capable d’analyser l’état d’un groupe (mort ou vivant), et de tuer un groupe de pierres qui pénètre dans un territoire.

Sans maîtriser la notion de territoire, on ne peut pas jouer au Go.

Avec la règle strasbourgeoise*, on a simplifié au maximum le but du jeu de Go. Le but est défini ainsi : " Celui qui a réussi à poser le plus grand nombre de pierres à la fin du jeu gagne ".

Le but du Go devient très facile à comprendre, accessible à tout le monde et très amusant à jouer sur un goban 9X9 ou 7X7.

Nous allons donc voir un exemple d’une partie jouée par des joueurs de haut niveau 
( fig. 1 ci-dessus ).

C’est une partie jouée sur un goban 7X7. La partie s’est terminée lorsque les deux joueurs ont passé après avoir posé le maximum de pierres sur le plateau. Ce que je souhaite est que vous réfléchissiez sur la fin de partie. Ce sont les deux joueurs qui décident quand se termine la partie. Ainsi elle peut prendre fin d’une manière très étonnante (cf. fig.2).

fig. 1 Blanc passe à partir du coup 34. Après Noir 61, les deux joueurs passent consécutivement et la partie est terminée.

Les points essentiels de cette règle :

goban utilisé : 7X7 ou 9X9.
but du jeu : poser plus de pierres que l’adversaire sur le goban.
fin de partie : lorsque les deux joueurs passent consécutivement.
résultat et vérification : on compte le nombre de pierres restantes sur le plateau à la fin de la partie.

* L'expression de l'article " go basique " a été remplacée par " règle strasbourgeoise".

 

Dans les articles suivants, O Meien considère les différences entre les règles chinoise, japonaise et " strasbourgeoise ". Il insiste sur les avantages de cette dernière : il n'est plus possible de ne pas comprendre la règle du go.

Il parle du passage de la règle strasbourgeoise à la règle japonaise et à la règle chinoise.

Il évoque l'évolution historique des règles.

Il conclut en insistant sur le fait que "sa" règle doit faire partie de la famille des règles du go. 

Nous ne sommes pas aussi catégoriques à Strasbourg sur ce dernier point.
Bien que Taiwanais, O Meien ne parle jamais dans cette série d'articles de la règle Ing.

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