Fan Hui, professionnel chinois, est l'un des meilleurs joueurs résidant actuellement en Europe. Nous l'avons invité à Strasbourg du samedi 3 septembre au lundi 26.

Article de l'Alsace du 25-10

Au cours de ses stages en 2005, Fan Hui a commenté les parties suivantes:

Gu Li - Lee Sedol (1ère ronde de la demi-finale de la 9ème coupe Samsung, 16 novembre 2004)
Cho Hunhyun - Luo Xihe (3ème ronde de la 7ème coupe Samsung, 17 octobre 2002)
Kobayashi Koichi - Cho Chikun (6ème ronde du 37ème Honinbo, 21-22 juillet 1982)
Kobayashi Koichi - Cho Chikun (5ème ronde du 47ème Honinbo, jouée 25-26 juin 1992)
Nie Weiping - Kobayashi Koichi (1er Japon-Chine supergo, 27 août 1985)
Nie Weiping - Otake (2ème Japon-Chine supergo, 30 avril 1987)
Park Younghoon - Cho Chikun (3ème ronde de la 8ème coupe Samsung, 11 décembre 2003)   
Cho Hunhyun- Nie Weiping (4ème ronde de la 1ère coupe Ing, 2 septembre 1989)
Finale de la coupe Ing 2005
la dernière partie commentée à Strasbourg

Un article sur Fan Hui paru pendant son séjour:

http://hsb.huash.com/gb/newsdzb/2005-09/21/content_2229245.htm

Le journal de sa région en Chine (600 000 lecteurs) a consacré cet article d'une page à Fan Hui.
Dans cet article, Fan Hui explique son envie de découvrir le monde, de voyager, sa préférence pour l'Europe plutôt que le Japon.
Il se présente:
il apprend à jouer au go à 6 ans;
à 16 ans il intègre l'équipe nationale jeunes de Chine;
il y travaille avec les meilleurs joueurs chinois actuels qui sont devenus ses amis Gu Li, le numéro 1, Kong jie, le numéro 2.
Il réalise qu'il est moins fort qu'eux, qu'il ne peut pas les dépasser. Il choisit une autre voie et décide de partir à l'étranger.
Avant son départ son père, qui est un commerçant, s'engage à l'aider pendant 3 ans. Il devra ensuite se débrouiller seul.
Il arrive en France en 2000. Pendant un an et demi il ne fréquente que des Chinois et parle très peu en Français.
Il commence à étudier la gestion hôtelière. Il évoque cette période comme un lointain passé.
Son installation à Toulouse en 2002 a changé sa vie. Il n'a pas beaucoup d'amis chinois à Toulouse. Il n'y parle qu'en Français.
Il commence à trouver des élèves ce qui l'aide à développer ses relations.
Après 5 années passées en France, la FFG décide de l'embaucher.
Il est chargé notamment de l'entraînement de l'équipe de France jeunes.
C'est donc finalement le go qui a transformé sa vie en France.
Il dit dans cet article qu'il a gagné 5 fois consécutivement le tournoi de Paris.
Il constate qu'un pro peut gagner des tournois en Europe, mais que les prix ne correspondront jamais à un salaire et qu'il est donc  content et fier de son embauche par la FFG et de sa nouvelle situation.
Il présente le go français comme une grande fête: on boit, on chante, on danse et après on joue.
Il dit qu'il est devenu l'un des plus importants enseignants du go en France, que ses élèves sont agés de 5 à 70 ans, que leurs activités sont très différentes même s'il y a beaucoup de mathématiciens, de physiciens et d'informatitiens.
Il signale dans cet article que l'un des plus grand mathématiciens au monde, Pierre Colmez, est aussi un joueur de go.
Il affirme que le go en Europe est fort, qu'il y a notamment un joueur roumain Catalin Taranu classé 5 dan pro au Japon.
Il pense que depuis son arrivée les Français s'intéressent de plus en plus aux compétitions chinoises et internationales.
Lorsque le joueur chinois Chang Hao a gagné la coupe Ing au début de l'année 2005, Fan Hui a été félicité en France comme s'il avait été lui même le vainqueur.
Son ambition est de faire progresser les joueurs français pour qu'ils participent aux championnats du monde professionnels et qu'ils battent un jour un pro asiatique.
L'article se termine par un conseil donné par Fan Hui au numéro 1 chinois actuel: pour gagner enfin un tournoi international, Gu Li doit vivre une expérience comme celle que vit Fan Hui actuellement (3 ans à Toulouse?).
Fan Hui s'est empressé de téléphoner à Gu Li pour le persuader qu'il n'avait jamais dit ça.
Il en a profité pour l'inviter en France.