Strasbourg Championnat de France au collège
Saint-Étienne
Fief du jeu de go à Strasbourg, le collège Saint-Étienne accueille jusqu'à dimanche la phase finale du championnat de France. Parallèlement, les débutants peuvent venir s'initier. Grâce à une règle simplifiée, c'est fait en dix minutes. Pour la suite... La compétition a démarré hier matin dans une salle du collège qui a créé son club voici 20 ans exactement. Dans la cour, à l'ombre et sous les arbres, le public est invité à venir découvrir le go, né en Chine voici 4 000 ans. Très vite, on se pique au jeu. Très vite, on peut, soit déchanter, soit assimiler les subtilités. A St-Étienne, on apprend à jouer dès l'école primaire, dans le cadre d'ateliers. C'est pourquoi, le club a mis au point une règle simplifiée, abordable dès l'âge de huit ans. Interne à l'origine, celle-ci est aujourd'hui appelée « règle strasbourgeoise » un peu partout, pouvant faire office de référence pour l'initiation. Jouer pour comprendre Ses principes de base sont expliqués au visiteur intéressé. La partie se joue à un contre un sur un goban, sorte de damier. Les pions se posent non pas dans les cases, mais aux intersections des lignes. Les adversaires s'exécutent à tour de rôle avec pour objectif d'encercler les pions de l'autre pour les retirer du plateau de jeu. Celui qui dispose du plus de pions sur le plateau est déclaré vainqueur. Avec des champions asiatiques Certes, mais le jeu s'arrête quand ? Albert Fenech, un de ceux qui a introduit le go au collège, coupe court. « Contrairement à d'autres jeux, dont il faut bien intégrer la règle pour pratiquer, il faut jouer au go pour comprendre. Après les principes, nous laissons jouer les gens. A travers les situations de jeu, les questions, puis les explications viennent d'elles-mêmes. » Rapidement, les aptitudes se décèlent et, au bout de quelques jours, d'aucuns peuvent intégrer les règles officielles, japonaise, chinoise, taïwanaise ou autres. Mais c'est une autre histoire... Si au départ, on semble persuadé d'avoir sa chance, on constate rapidement qu'une bonne vision du jeu ne coule pas de source. Face à un élément entraîné, on tombe vite dans le panneau. Mais c'est ainsi que l'on se corrige et que l'on progresse. « Vous verrez, assure Albert Fenech. On vient, on découvre, on s'installe. D'autres font de même, fournissant des opposants à son niveau et c'est parti pour deux heures ou pour tout l'après-midi. » Autour, les habitués, et non des moindres, démêlent les situations nouvelles. Un champion luxembourgeois et trois asiatiques originaires de Francfort ont notamment fait le déplacement pour prêter leur concours. « Par rapport aux 32 qui postulent au titre de champion de France, ils sont meilleurs », jauge Albert Fenech. De quoi être à bonne école. R.S. Compétition de 10 h à 12 h
et de 14 h à 18 h, initiation de 14 h à 18 h (jusqu'à
dimanche soir). Certaines parties sont retransmises sur internet dans le
monde entier sur le serveur KGS (Kiseido Go Server). Possibilité de jouer
avec la « règle strasbourgeoise » sur le site du club :
http ://Strasbourg.jeudego.org |
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