Champion d'Europe ! DNA du 21-3-95
Le premier championnat d'Europe des jeunes s'est déroulé à
Linz. 126 joueurs venus de Roumanie, de Russie, d'Ukraine, de Slovaquie, de
Hongrie, de République tchèque, des Pays-Bas, d'Allemagne et de France se
disputaient deux titres (moins de 18 ans et moins de 12 ans).
Parfaitement préparé par son entraîneur coréen Chang Suk-hyun, Antoine Fenech abordait le tournoi en outsider: deux Hongrois
paraissaient hors de portée. La victoire dans la catégorie des moins de 12 ans
ne pouvant revenir qu'à l'un de ces trois joueurs, les organisateurs
décidaient de ne les apparier qu'aux dernières rondes. En remportant ces deux
dernières parties décisives, Antoine Fenech devenait, le premier champion
d'Europe des moins de 12 ans.
Dans la catégorie des moins de 18 ans, remportée par un
joueur ukrainien, la joueuse strasbourgeoise Chloé Pfauwadel termine à la 30e
place.
La victoire d'Antoine Fenech lui assure également sa
sélection dans l'équipe d'Europe (6 joueurs) qui disputera le prochain
championnat du monde en juillet à Amsterdam.
Après Singapour en 89, Guilin en 90 et San Francisco en 94, le club de GO du
collège Saint-Etienne participera ainsi à son 4ème championnat du monde en
sept ans.
Le go au plus haut niveau DNA du 25-2-96
Un Strasbourgeois de 10 ans, Antoine Fenech, participera au championnat d’Europe
des jeunes de jeu de go qui est organisé à partir de vendredi à Baïle-Félix,
station thermale du nord de la Roumanie.
Vainqueur de sa catégorie (moins de 12 ans) en 1995, Antoine reste probablement
le meilleur joueur de son âge en Europe de l'Ouest. Mais comme l'évolution du
go chez les plus jeunes joueurs d'Europe de l'Est est mal connue, un pronostic
avant la compétition est risqué. Dans la seconde catégorie (moins de 18 ans),
les deux représentants français présents (Camille Salgues et Paul Drouot)
s'attendent à disputer un tournoi difficile.
Durant toute la semaine à venir, Antoine Fenech pratiquera un entraînement
intensif. Il bénéficiera pour ce faire de l'aide d'un jeune joueur japonais du
nom de Wataru Miyakawa. Fils d'un professeur de français au japon, Wataru a
d'abord tenté sa chance dans son pays en tant qu'" Insei " (apprenti
professionnel), puis est venu poursuivre ses études à Paris. Il est
considéré comme l'un des trois meilleurs joueurs opérant actuellement en
Europe.
Le club de go du collège St-Etienne est parvenu, à le convaincre d'assurer
l'entraînement de ses joueurs: on le verra donc régulièrement à Strasbourg
pendant les vacances scolaires. En Roumanie, à partir du 1er mars, il guidera
Antoine Fenech par ses conseils et ses commentaires des parties jouées durant
les trois jours du tournoi.
La coupe du milliardaire
Cette compétition à Baïle-Félix promet en tout cas d'être
intéressante puisqu'elle se déroule simultanément avec la coupe Ing.
Ing Chang Ki est un milliardaire taiwanais convaincu de devoir son succès
en affaires aux principes acquis dès son plus jeune âge par la pratique
du jeu de go. il a créé de ce fait une fondation destinée à promouvoir
ce jeu dans le monde.
La fondation Ing a donné naissance au championnat du monde des jeunes en
1984, épreuve qui réunit chaque année une vingtaine de participants
lors de sa phase finale. Le collège St-Etienne s'illustre régulièrement
dans cette compétition puisqu'il a été représenté à quatre reprises
lors de sa phase finale: en 1989 à Singapour, en 1990 à Guilin en Chine,
en 1994 à San Francisco et en 1995 à Amsterdam.
La fondation Ing a également fait sensation dans le. monde du jeu
asiatique en créant le tournoi professionnel le mieux doté: le vainqueur
touche la bagatelle de deux millions de francs. En Europe, ou il n'existe
pas de circuit professionnel, la coupe organisé par la fondation Ing
offre des prix plus modestes, puisqu'ils ne dépassent pas 20000F.
Néanmoins, ce tournoi est le plus attractif du continent. Deux joueurs
français ont été invités cette année à cette compétition parallèle
(Pierre Colmez et Farid Ben Malek). Ainsi qu'un japonais, qui n'est autre
que... Wataru Miyakawa.
Champion d'Europe à 10 ans DNA du 6-3-96
Performance pour le jeune Strasbourgeois Antoine Fenech, qui
vient de surclasser ses adversaires européens en Roumanie.
Près de 200 joueurs de go se sont retrouvés à Baïle-Félix, une station thermale du nord de la Roumanie qui vient d'organiser
un tournoi open, le championnat des jeunes ainsi que la coupe ING.
La coupe ING est le tournoi le mieux doté d'Europe grâce au
soutien de la fondation ING qui porte le nom d'un milliardaire taiwanais. C'est
donc en présence des 24 meilleurs joueurs du continent que le jeune
Strasbourgeois Antoine Fenech s'est illustré, en dominant l'une des deux
catégories du championnat d'Europe des jeunes (moins de 12 ans).
Antoine a remporté les 7 parties disputées et termine avec 2 points
d'avance sur six joueurs qui comptent chacun cinq victoires. Mais, malgré
l'importance de cet écart final, la compétition est restée indécise jusqu'au
bout. En cas de défaite d'Antoine dans la dernière ronde, trois joueurs
auraient pu se retrouver en tête avec le même nombre de victoires. Or, il
fallait éviter la 3e place puisque seules les deux premières offraient la
qualification au championnat du monde junior qui se déroulera cet été à
Séoul.
L'enfant et le go DNA du 10-9-96
Antoine Fenech, 10 ans, a représenté l'Europe aux championnats du monde de go. Rencontre avec un (jeune) joueur de haut niveau.Deux clubs à Strasbourg
Né en Chine il y a 4 000 ans, le jeu de go se taille la part du lion en Extrême-Orient où l'on dénombre environ cinquante millions de pratiquants. L'activité, en France, se montre nettement plus confidentielle : une région comme l'Alsace compte une centaine de licenciés. Il existe deux clubs de go à Strasbourg, celui des adultes, et celui du collège St-Etienne. Antoine fait partie du second. Son père en est le responsable. On trouve, dans la classe d'Antoine, une concentration étonnante de jeunes joueurs, ce qui ne résulte sans doute pas du hasard. Le jeune champion a fait des émules, dont son meilleur copain, Adrien, qu'il entraîne : « Je lui explique... »Foot et lecture
L'entraînement d'Antoine, lui, se résume à peu de chose : « Je ne joue pratiquement pas à la maison, et je ne vais pas souvent au club en cours d'année ». L'enfant progresse pendant les vacances scolaires à la faveur de stages de haut niveau, organisés par le club, et animés par des joueurs asiatiques. Il n'y a qu'eux qui puissent le faire avancer, explique le père. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, le jeune champion ne sera pas, plus tard, un pro du go comme il en existe dans le sud-est asiatique. Car son truc à lui, c'est le foot qu'il pratique au sein de l'ASS. Il participe régulièrement à l'entraînement du mercredi, aux matches du samedi, et veut devenir professionnel du ballon rond. Le fait qu'il soit actuellement « un peu faible » dans la discipline ne le décourage pas. Antoine aime encore la lecture. Très méthodique, il dévore une collection après l'autre. En ce moment, « Chair de poule » lui donne le frisson. Drôlement marrant toutes ces histoires de morts-vivants.
Antoine Fenech, champion d'Europe de go DNA du 16-5-97
Pour rivaliser avec les pays asiatiques où des millions d'enfants manient leurs premiers pions de go dès l'âge de quatre ou cinq ans, les fédérations d’Europe de l’Est qui sont considérées et soutenues comme des fédérations sportives ont mis en place des systèmes de dépistage des enfants les plus doués. Et elles invitent régulièrement les professionnels japonais ou coréens pour les encadrer.
Dans ce contexte, les performances du Strasbourgeois Antoine
Fenech sont plus que flatteuses. Pour la troisième année consécutive, il
vient en effet de remporter le tournoi de qualification pour le championnat du
monde junior.
85 joueurs ont participé au championnat d'Europe à.
Bratislava, 60 dans la catégorie de 12 à 18 ans remportée par l'Ukrainien
Dimitri Bogatski et 25 dans la catégorie des moins de 12 ans. Seul
représentant de l'Europe de l'Ouest dans cette catégorie, Antoine était
opposé aux meilleurs joueurs russes, ukrainiens, hongrois, roumains, tchèques
et slovaques. Cette victoire le conduira cet été à Taipei où il disputera
son troisième et dernier championnat du monde des moins de douze ans.
L'an prochain, le championnat d'Europe se déroulera à
l'occasion du Festival des jeux de Cannes. Le niveau actuel d'Antoine lui
permettra d'espérer une place dans les dix premiers de la catégorie
supérieure, mais il ne sera alors plus question de titre puisque les
fédérations de l'Est commencent à envoyer leurs meilleurs joueurs étudier le
go pendant un an ou plus dans les écoles professionnelles japonaises et
coréennes.
Au club de go du collège Saint-Etienne, les priorités ne
sont pas vraiment les mêmes, mais ce club qui sera représenté cet été pour
la sixième fois en neuf ans au championnat du monde des jeunes espère bien
rester compétitif au niveau européen le plus longtemps possible.
Un second joueur de ce club s'est distingué récemment: Etienne Mann (20
ans) a remporté à Belfort le championnat adulte régional. Cette victoire lui
permettra de participer en septembre à la phase finale du championnat de France
parmi les 20 meilleurs joueurs français.
Portrait: Deux joueurs de go DNA 26-8-98
Les championnats de France de go vont bientôt se dérouler à Strasbourg. Les vingt meilleurs joueurs de l'hexagone seront présents. Parmi eux, deux strasbourgeois, Étienne Mann, 22 ans, et Antoine Fenech, 12 ans.Le go dans les pays asiatiques est un
phénomène que les occidentaux ont du mal à appréhender. Les joueurs sont de
véritables stars avec des fans et des émissions de télévision sont
consacrées au jeu. Rien de tout cela en
Europe pour le moment. Mais le go glane de
plus en plus de curieux, parfois attirés par son renom (« le jeu
des jeux »), parfois par le concours des circonstances. « Je joue
depuis onze ans maintenant. J'ai commencé au collège St-Étienne avec Albert
Fenech », raconte Étienne Mann. Antoine Fenech n'a que huit années de
pratique, mais ses premiers coups sur le goban (le plateau sur lequel les pions
sont posés) date de sa prime enfance : il avait tout juste quatre ans.
Aujourd'hui, ils ont à peu près le même niveau, 1ère dan, avec un avantage
pour Antoine.
Comme les échecs, le go est un
sport cérébral. Il ne faut pas s'imaginer pour autant deux êtres chétifs,
complètement absorbés par le jeu. Antoine
est un petit garçon sage, certainement pas si sage que ça. Étienne est un
grand gaillard blond. Bien malin qui devinerait qu'il fait des études de maths.
« L'an prochain, je rentre en prépa-agreg. Je me destine au
professorat. »« Moi aussi, je serai prof de maths », reprend
Antoine. Passionné de football, il a dit un jour vouloir devenir joueur
professionnel. Cela a surtout eu pour effet de bien faire rire ses camarades de
classe.
Si le Racing ne lui ouvre pas ses portes, par contre, d'autres
professionnels se sont intéressés à Antoine. « Bientôt, je vais aller
à Tokyo. Je suis invité par Chizu Kobayashi, la meilleure femme du monde
(8ème dan). » Mais l'expérience s'arrêtera là. Si les joueurs de go
sont des demi-dieux au Japon, il y a bien sûr, un prix à payer. Là-bas, les
enfants interrompent leurs études vers 14 ans pour ne s'occuper plus que de go,
rien que de go.
Étienne n'en fait pas sa principale activité. « J'y consacre un
soir par semaine. Je suis assez occupé. Il y a les études, et je jongle
beaucoup. » Plus original, il pratique aussi le hockey sur monocycle.
Quant à Antoine, le foot est une de ses seules préoccupations. « Je
regarde les matchs à la télé. Je peux voir presque tout le championnat, il y
a le satellite à la maison. »
Évidemment, Antoine a suivi religieusement la Coupe du Monde en vibrant
pour la France, le Nigéria et la Corée du Sud. Étienne explique :
« Les meilleurs joueurs de go
actuellement sont coréens, son entraîneur est coréen, il a participé aux
championnats du monde des moins de 18 ans à Séoul... » « Et Seo
joue au Racing », ajoute Antoine. « D'ailleurs, je voudrais bien
savoir s'il joue au go. » La question
est posée.
J.-F. T.
Go weekly Janvier 1999 à Paris |
Go weekly Avril 1999 à Tokyo |