RÉUNION "LES JEUNES ET LE GO A AVIGNON 30 ET 31/10/1999
Alain Veccheider préparant le compte rendu de la réunion.
En attendant ce compte rendu, Accueil
Documents distribués aux participants :
La circulaire n°92-196 du 3 juillet 1992 distribuée n’est pas sur ce site en raison de la mauvaise qualité du document récupéré sur lequel il n'a pas été possible de faire une reconnaissance de caractères.
Règlement du championnat de France
Document cité: Onicep juin 87
Aménagement des temps et des activités de l'enfant: mise en place du contrat éducatif local et les rythmes périscolaires. BOEN n°29 du 16-7-98
Le contrat éducatif local fixe l’organisation des activités périscolaires, immédiatement avant et après l’école ( transport scolaire, accueil avant la classe, restauration à l'école, études surveillées, mercredi après-midi ), et indique le cadre juridique dans lequel ces activités s’inscrivent (localisation des activités proposées, responsable de leur organisation).
"Autant que possible", il y inclut les activités extra-scolaires (soirée, mercredi lorsqu'il n'y a pas classe, fin de semaine et vacances) organisées par les collectivités territoriales, les associations ou d'autres intervenants.
Certains principes gouvernent la mise en place de ces activités : qualification des intervenants, implication des jeunes et de leurs parents, alternance de temps de repos et d’activités, temps suffisant de pratique de l'activité.
Le développement de l'inventivité, de la créativité, de la curiosité, l'apprentissage de la vie collective et de la citoyenneté sont notamment recherchés.
Un appel à projets sera adressé, dans chaque département, à tous les partenaires susceptibles de s'engager dans un contrat éducatif local. Il sera accompagné d'un cahier des charges élaboré par un groupe départemental de pilotage constitué des administrations de l’état. Ce groupe de pilotage validera les projets entrant dans le cadre d'un contrat éducatif local.
HORAIRES
Aménagement des temps et des activités de l’enfant: mise en place du contrat éducatif local et des rythmes périscolaires
CIRCULAIRE N° 98-144 DU 9-7-1998
La manière dont un enfant met à profit son temps en dehors des heures de classe est importante pour sa réussite scolaire, l’épanouissement de sa personnalité et son apprentissage de la vie sociale Il convient donc de prévoir - en particulier pour ceux qui ont le plus de difficultés à accéder aux différentes formes de culture - une organisation de ce temps propre à favoriser leur développement harmonieux.
L'enfant ou l'adolescent tirera d'autant mieux parti de son temps scolaire et de son temps libre que ceux-ci seront mieux articulés et équilibrés. Le désir de connaître et d'être ensemble se nourrit volontiers d'activités culturelles, sportives ou ludiques, menées dans le cadre du temps libre, qui peuvent être l'occasion pour chaque enfant de se découvrir des talents et contribuer à la réussite de sa scolarité. La fatigue, le désœuvrement, l'offre d'activités trop éparpillées ou trop coûteuses, sont autant d'obstacles à l'égalité d'accès de tous au savoir, à la culture, au sport.
Face à ce véritable enjeu de société, l'État a la volonté de mobiliser tous les partenaires qui, à divers titres, sont responsables de l’éducation et des jeunes - les administrations et les établissements de l’État (éducation nationale, culture, jeunesse et sports, ville), les collectivités territoriales, les associations, en particulier sportives, culturelles et éducatives, les organismes à vocation sociale (CAF, FAS) et naturellement les familles. Tous ceux et celles qui ont en charge, à un titre ou à un autre, la formation des enfants et des adolescents, ont vocation à participer à la définition d'un projet éducatif qui, en respectant la diversité des rythmes de vie et d'apprentissage et des centres d'intérêt, favorise leur accès à la diversité des connaissances, des lieux de savoir et des pratiques. Ils devront s'engager à coordonner leurs moyens et mettre en commun leurs compétences pour élaborer des contrats éducatifs locaux.
La présente note a pour objet d'encourager les activités offertes aux enfants et aux adolescents en dehors des heures scolaires.
1 - Le projet éducatif local
1 .1. Le public visé
Sont concernés par ces projets les enfants et adolescents scolarisés à l'école maternelle et élémentaire et au collège. Ces projets pourront être proposés sur l'ensemble du territoire, mais devront être élaborés en priorité dans les zones sensibles et en difficulté urbaines et rurales. On veillera à ce qu'ils puissent concerner des secteurs géographiques aussi larges et cohérents que possible (communes, groupements de communes, arrondissements ou quartiers de grandes villes), afin d’éviter les disparités parfois observées et de renforcer le lien social.
1.2. L'aménagement des différents temps
La politique d'aménagement des temps et des activités de l'enfant implique une réflexion globale sur l'équilibre entre temps scolaire, périscolaire et extra-scolaire. En dehors du temps des apprentissages scolaires, qui relève de la responsabilité de l'éducation nationale, on peut en effet distinguer deux temps pour l'organisation d'activités:
- le temps périscolaire, immédiatement avant ou après l’école, c'est à dire:- le temps du transport scolaire,
- la période d’accueil avant la classe,- le temps de la restauration à l’école,
- après la classe, les études surveillées, l’accompagnement scolaire, les activités culturelles ou sportives,
- le mercredi après-midi;
- le temps extra-scolaire situé en soirée, le mercredi lorsqu'il n'y a pas classe, en fin de semaine et pendant les vacances.
Le contrat éducatif local a vocation à fixer l'organisation des activités périscolaires et à indiquer le cadre juridique dans lequel elles s’inscrivent. Il inclut aussi autant que possible, les activités extra-scolaires organisées par les collectivités territoriales, des associations ou par d'autres intervenants notamment les structures artistiques et culturelles relevant du ministère de la culture et de la communication, les services des ministères de la jeunesse et des sports et de la ville. Les personnels de l’éducation nationale pourront s’y associer par exemple dans le cadre des opérations " École ouverte ". La mise en cohérence des activités de l'enfant durant ces différents temps suppose une articulation entre le projet éducatif local et les projets des écoles et des collèges de son secteur d'application, ce que permet le contrat éducatif local.
1.3. Les activités
Les activités proposées aux enfants et aux jeunes visent, en particulier, à compenser les inégalités qui subsistent encore dans l’accès à la culture et aux savoirs et qui se creusent souvent pendant les temps où ils ne sont pris en charge ni par récole, ni par leur famille. Ces activités, dont la conception et la mise en œuvre relèvent de la responsabilité des partenaires locaux, respecteront quelques principes et préalables essentiels:
- éviter la dispersion des activités tout en consacrant à chacune d'elle un temps suffisant de pratique et en envisageant une progression de ces activités;- vérifier la qualification des intervenants, conformément à la réglementation en vigueur;
- encourager l'implication des enfants et des jeunes en les aidant à élaborer des projets;
- être vigilant sur la place des temps de repos et de jeux et des activités plus spontanées qui ponctuent et enrichissent la journée afin d'éviter tout effet d'accumulation;
- associer étroitement les parents à la mise en place des projets et à leur réalisation.
Ces activités par ailleurs pourront répondre aux objectifs suivants, entre autres:
- le développement de l’inventivité, des aptitudes logiques notamment par la pratique de jeux individuels et collectifs;- le développement de la curiosité et de l'esprit scientifique par l’expérimentation ;
- l'aptitude à la communication, en particulier par l'utilisation des technologies de l'information et de la communication;
- la connaissance de son corps et sa maîtrise par diverses activités physiques et sportives et d'éducation à la santé;
- le développement de la sensibilité, de la curiosité et de la créativité par l'accès aux pratiques artistiques et culturelles;
- l'amélioration des résultats scolaires grâce à des actions respectant les principes de la Charte de l'accompagnement scolaire;
- l'apprentissage de la vie collective et de la citoyenneté.
II Mise en œuvre du contrat éducatif local
2.1. L'appel à projets
Dans chaque département, les administrations de l’État concernées par la mise en œuvre de ce dispositif se constitueront en groupe de pilotage et devront, sous la responsabilité conjointe du préfet et de l'inspecteur d'académie, sensibiliser les partenaires et travailler en concertation, notamment avec les organismes et collectivités susceptibles de participer au financement de ces opérations afin:
- d'élaborer une stratégie d'intervention à partir d'un diagnostic commun, prenant en considération l'existence de projets déjà contractualisés, (CARVEJ, sites pilotes ... ) ;- de déterminer conjointement les objectifs, les stratégies de la politique départementale, les critères de validation des projets qu'elles feront connaître;
- d'établir un document fixant les modalités et les échéances;
- de mettre en place une information commune et adaptée auprès des collectivités territoriales et des partenaires.
- Un appel à projets est adressé à tous les partenaires susceptibles de s'engager dans un contrat éducatif local: services et établissements de l’État, collectivités territoriales, associations. Cet appel à projets s'accompagne d'un cahier des charges, élaboré par le groupe de pilotage, qui doit rester suffisamment souple pour permettre aux initiatives locales de se développer librement.
2.2. L'élaboration du projet au plan local
En réponse à cet appel, l'initiative peut être prise par l'un quelconque des partenaires intéressés. Afin de pouvoir mettre en place les collaborations nécessaires sur le territoire retenu, un groupe local de pilotage est formé, composé des partenaires locaux et animé par le ou les maire(s) et des représentants des services déconcentrés. Il lui appartient de désigner un coordonnateur, d'élaborer le projet de contrat éducatif local et d'en assurer le pilotage et le suivi
2.3. La validation du projet au plan départemental
Le groupe départemental de pilotage examine chacun des projets locaux, s’assure qu'ils ont bien recueilli l'assentiment de tous les partenaires et valide ceux qui feront l'objet d'un contrat éducatif local
2.4. Le contrat
Le contrat éducatif local associe toutes les parties prenantes au projet. Prévu pour une durée de trois ans
renouvelables, il est signé entre l'État, la (ou les) collectivité(s) locale(s) et, s'il y a heu, les EPLE et les associations concernés. Il peut être complété ou adapté chaque année par avenant.
Sont notamment précisés dans le contrat la localisation des activités proposées, (soit dans les locaux scolaires, soit à l'extérieur) et le ou les responsable(s) de l'organisation de ces activités: ce peut être, selon le cas, une collectivité territoriale, l'EPLE ou une association. Sont précisées également les conditions dans lesquelles des personnels employés par les EPLE, notamment les aides éducateurs, peuvent être mis à disposition du responsable et les personnels de l’État peuvent concourir à ces activités. Les locaux scolaires seront ouverts au maximum pour accueillir les enfants et adolescents au cours des activités périscolaires prévues par le contrat éducatif local. Ce contrat comporte, autant que de besoin, autorisation d'utiliser les locaux scolaires conformément aux dispositions des circulaires du 22 mars 1985 et du 15 octobre 1993, prises en application de l'article 25 de la loi no 83-W du 22 juillet 1983. Préalablement à la signature du contrat éducatif local, d’une part le conseil d'école ou le conseil d'administration, selon le cas, doit être consulté pour avis, d'autre part le maire doit obtenir l’accord de la collectivité propriétaire ou attributaire des bâtiments. Le contrat éducatif local a vocation à intégrer les contrats d’aménagement des rythmes de vie des enfants et des jeunes (ARVEJ) dans des conditions et à un rythme définis par le groupe départemental de pilotage et les dispositifs d'accompagnement scolaire Animations éducatives périscolaires (AEFS), Réseaux solidarité école (RSE), Contrats locaux d’accompagnement scolaire (CLAS), ainsi que les actions d'accompagnement scolaire financées dans le cadre des contrats de ville. D’autre part, la cohérence avec les contrats " temps libre " des caisses d'allocations familiales sera recherchée.
III - Moyens et financement
Chaque projet retenu pourra bénéficier des moyens et des financements de l’État. Le ministère de l'éducation nationale offrira le concours des personnels enseignants volontaires, ainsi que des aides éducateurs employés dans les écoles et les collèges dans le cadre des dispositions de la circulaire régissant leurs conditions d'emplois: dans ce dernier cas, une convention relative à l’exercice des fonctions d'aide éducateur en dehors du temps scolaire sera signée entre l'employeur et la collectivité locale ou l'association organisatrice des activités. En outre, une partie des crédits pédagogiques déconcentrés pourra être engagée dans ce dispositif.
Le ministère de la jeunesse et des sports y consacrera les compétences de ses personnels, notamment pour l'accompagnement des projets, et les crédits incitatifs accordés aujourd'hui aux contrats ARVEJ, aux sites-pilotes et à divers autres contrats locaux. Le ministère de la culture mobilisera l'ensemble de ses structures et participera au financement de certains projets. Le ministre délégué à la ville apportera son soutien financier à ces projets en fonction de ses compétences. Les autres contributeurs seront les collectivités locales qui apporteront des personnels compétents, des équipements, des moyens financiers, le cas échéant les caisses d'allocations familiales, le fonds d'action sociale pour les travailleurs immigrés et leur famille et des départements ministériels concernés par des activités spécifiques (agriculture, industrie, environnement .. ).Tous les financements devront être identifiés dans le projet de budget. On veillera à ce qu'aucun enfant ne soit écarté, poux des raisons économiques, des activités proposées, l'objectif étant de tendre vers la gratuité.
IV - Suivi et évaluation
Pour atteindre une pleine efficacité, ce dispositif doit être suivi et évalué au plus près du terrain aux plans local et départemental. Au niveau du département, le groupe de pilotage s'adjoindra le concours d'élus, de représentants des enseignants et des parents d'élèves et de toutes les personnes-ressources concernées (notamment des représentants des associations sportives, culturelles et éducatives et des organismes à vocation sociale) pour assurer le pilotage, le suivi et l'évaluation du dispositif. Par ailleurs, au plan national, un groupe de suivi interministériel ouvert aux différents partenaires évaluera la validité et l'efficacité du dispositif, en liaison avec les groupes de pilotage départementaux. Il dressera un bilan annuel.
V - Calendrier
Certaines actions pourront débuter dans le courant de l'année scolaire 1998-1999 en fonction des délais nécessaires à l’élaboration du projet local et à l’évolution des contrats en cours
VI - Conclusion
L’aménagement des temps et des activités de l’enfant constitue un enjeu de société important. Les principes et les objectifs énoncés dans cette circulaire traduisent la volonté du gouvernement de promouvoir la réussite et l'épanouissement des enfants et des jeunes, en particulier des plus défavorisés, d'entre eux, et de franchir une étape supplémentaire dans la cohérence de l’action publique. Les contrats éducatifs locaux constitueront ainsi un moyen privilégié pour contribuer à garantir l'égal accès des enfants et des jeunes aux savoirs, à la culture et au sport dans toutes leurs dimensions. (Les dispositions prévues par la circulaire no 95-243 EN et no 95-179 JS du 31 octobre 1995 seront abrogées à compter du 1er septembre 1999).
Ségolène ROYAL Marie-George BUFFET Catherine TRAUTMANN Claude BARTOLONE
RÈGLEMENT DU CHAMPIONNAT DE FRANCE DES JEUNES Accueil
Cette compétition est ouverte à tous les jeunes français jusqu’à l’année de leurs dix-huit ans, licenciés à la Fédération Française de Go. Le tournoi est annuel. Le tournoi est gratuit. Les jeunes concourent dans la catégorie d'âge qui leur correspond. Toutes les parties sont jouées à égalité.
Le championnat de France des jeunes se partage en trois catégories
" primaire " pour les jeunes jusqu'à l’âge de 11 ans dans l’année | |
" collège " pour les jeunes âgés de 12,13,14 et 15 ans dans l'année | |
" lycée " pour les jeunes âgés de 16,17 et 18 ans dans l’année |
Le vainqueur de chaque catégorie est déclaré champion de France de sa catégorie.
Le championnat de France des jeunes se déroule en deux tours.
Premier tour.
Il se fait au niveau des ligues. Il regroupe les joueurs dont le niveau va de débutant à -100 à l’échelle de niveau. Le vainqueur de chaque catégorie est qualifié pour le deuxième tour.
Second tour
Il se fait au niveau national. Il regroupe les qualifiés d'office (niveau supérieur à -100 à l'échelle de niveau) et les qualifiés de chaque ligue.
Le premier tour relève de la responsabilité des ligues.
Il se déroule en un seul lieu sur un ou deux jours à la convenance de chaque ligue.
Les parties se jouent dans les conditions suivantes :
Catégories primaire et collège: éliminatoires sur 13*13, demi-finale et finales sur 19*19
Catégorie lycée: tout se joue sur 19*19. Pour éviter les égalités interminables, le tournoi se fait sous la forme " coupe ".
Les " éliminés " poursuivent leur tournoi et sont classés.
Les parties sont jouées selon la règle française.
Le komi est fixé à 7,5 points sur 13*13 et 5,5 points surl9*19
La durée de réflexion par joueur doit être comprise entre 15 et 25 mn sur 13*13 et entre 45 et 60 mn sur 19*19.
Le deuxième tour relève de la responsabilité de la FFG.
Il se déroule en un seul lieu sur un ou deux jours.
Toutes les parties se jouent sur 19*19 en 60 minutes par joueur en règle française. Le byo yomi est laissé à la discrétion de l'organisateur
Le tournoi se fait sous la forme "coupe".
RESPONSABILITÉ JURIDIQUE Accueil
Les dommages causés à l'occasion d'une activité gérée par une association constituée au sein d'un EPLE engage, en principe, la responsabilité civile de l'association elle-même en tant que personne morale autonome. Il faut toutefois souligner, d'une part, que dans certains cas la responsabilité civile personnelle de ses dirigeants peut être recherchée et, d'autre part, que dans la mesure où les associations concourent à la mise en œuvre de l'action éducative an sein des établissements d'enseignement, l'activité de ces associations est susceptible d'engager la responsabilité de l'établissement lui-même ou celle de l'État.
Dans tous les cas où la responsabilité de l'association est mise en cause, c'est la personne désignée par les statuts, en principe son président, qui doit assurer sa représentation en justice.
A Responsabilité personnelle des dirigeants de l’association
Envers l'association, sont civilement responsables les mandataires de l'association (président, trésorier, secrétaire...) des fautes commises dans leur gestion qui leur sont personnellement imputables (article 1992 du code civil - 1er alinéa).
Vis-à-vis des tiers, la responsabilité civile des dirigeants peut être engagée lorsqu'ils agissent en dehors de l'objet statutaire de l'association ou quand ils commettent une faute lourde et intentionnelle.
Par ailleurs, le statut associatif ne saurait faire obstacle à la mise en cause pénale des dirigeants pour les infractions dont ils se sont personnellement rendus coupables.
B La responsabilité de l’administration
La responsabilité de l'administration est susceptible d'être directement mise en cause lorsque le dommage est imputable à une faute commise par l'EPLE ou le chef d'établissement dans l'exercice de la mission de contrôle qu'il leur appartenait d'exercer sur l'association.
Qu'une activité soit gérée par l'association n'exclut pas que la responsabilité de l'administration soit engagée, dès lors qu'il est considéré que l'association participait au service public de l'enseignement. Il en est ainsi pour:
- le régime de réparation des accidents de service en cas de dommages survenus à des personnels de l'EPLE au cours d'une activité gérée par une association,
- le régime des accidents scolaires fixé par la loi du 5 avril 1937 en cas de dommages survenus du fait d'une faute de surveillance commise par des personnels enseignants ou éducatifs de l'EPLE au cours d'une activité gérée par une association.
C Assurance
L'association sportive est soumise, en vertu de l'article 37 de la loi n° 84-6 10 du 16juillet 1984, à l'obligation de souscrire, pour l'exercice de son activité, un contrat d'assurance couvrant sa propre responsabilité civile, ainsi que celle de ses préposés, des licenciés et des pratiquants, dans les conditions prévues par le décret n° 93392 du 18 mars 1993.
Le règlement intérieur de l’UNSS fait, en outre, obligation aux élèves de souscrire une assurance pour couvrir les dommages corporels dont ils pourraient être victimes (article 1.2.8). Il appartient au chef d'établissement de s'assurer que ces obligations sont correctement remplies, notamment à l'occasion des délivrances de licence (articles 1.2.4 et 1.2.5 du règlement intérieur de l’UNSS).
S'agissant du FSE, il est recommandé que celui-ci souscrive également un contrat d'assurance garantissant sa responsabilité civile. Il convient, de même, que son règlement intérieur prévoie l'obligation pour ses membres de s'assurer afin de couvrir les dommages qu'ils seraient susceptibles de provoquer ou de subir, dans le cadre des activités de l'association.
Foyers socio-éducatifs et associations sportives contribuent à la mission éducative des établissements. Les objectifs recherchés par ces structures présentent un intérêt certain et répondent à un ensemble de besoins exprimés par les jeunes (vie en groupe, organisation d'activités ludiques en commun, appui par un encadrement adulte). Partant de l'analyse de la demande des élèves, les adultes volontaires de l'établissement avec au premier rang l'équipe de direction, doivent pouvoir susciter le développement de ces structures et les faire vivre sans s'imposer, ni imposer la nature des activités.
Toute forme d'impulsion pourra être trouvée dans les établissements pour le développement de ces dispositifs, allant de la création de petites entités, type clubs ou sections, fédérées par l'instance centrale de l'association, jusqu'à la coopération établie entre EPLE au sein de districts ou de bassins de formation.
Par ailleurs, les échelons académique et départemental devront contribuer au développement de ces associations par une politique d'impulsion, de conseil et de formation.
Pour le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche et par délégation,
Le directeur des lycées et collèges Alain BOISSINOT
Le directeur des affaires juridiques Serge LASVIGNES
Go et écoles : dispositions légales , données
pratiques, entrées possibles ,
Accueil
octobre 1999
1 :CONNAÎTRE L'ÉCOLE PRIMAIRE ET SON ORGANISATION
cycles :
Grande Section
1) Conseil de cycle , conseil des maîtres
Depuis la loi d'orientation de 1989 , l'enseignement du premier degré est
découpé en trois
CYCLE 1 ( cycle des apprentissages premiers ) :maternelle Petite Section,
Moyenne Section
CYCLE 2 ( cycle des apprentissages fondamentaux ): maternelle Grande Section (
à cheval sur 2 cycles , Cours Préparatoire , CE l
CYCLE 3 ( cycle des approfondissements ): CE2 , CM1 , CM2
Chaque cycle fonctionne sous la direction d'un " conseil des maîtres de
cycle ". présidé par un des enseignants .
Les maîtres d'une école sont réunis au sein d'un " conseil des maîtres
", présidé par le directeur ou la directrice de l'école .
2) Projet de cycle projet d'école
Chaque conseil de cycle fait une analyse de sa population enfantine et élabore un " projet de cycle "
Le " projet d'école " fédère les projets de cycle , à la fois adaptation des programmes nationaux déclaration de politique éducative , recensement des besoins particuliers des enfants et décisions d'action spécifiques . ( Toute activité GO à l'école devra se concevoir en liaison proche ou lointaine avec ce projet d'école .)
Chaque école a son projet d'école pour 3 ans . Nous arrivons en fin de projet 1997-2000 . dans une étape de rédaction des nouveaux projets d'école pour 2000-2003 . Le projet d’école est voté au " Conseil d'école "
3 ) Le conseil d'école
C'est une instance très importante , qui réunit les municipalités ( propriétaires des locaux scolaires ), les enseignants , les parents d'élèves . L'Inspecteur de l'Éducation Nationale est membre de droit de ce conseil.
C'est au conseil d'école qu'on décide pratiquement des modalités des actions faisant appel à des " intervenants extérieurs ".- Les décisions du conseil d'école sont soumises à l'approbation de l’I. E. N. Inspecteur de l'Éducation Nationale ) .
2 :PRATIQUER LE GO EN MILIEU SCOLAIRE
Si on veut pratiquer le GO en milieu scolaire , il y a en gros deux situations : PENDANT le TEMPS SCOLAIRE (TS) et HORS TEMPS SCOLAIRE (HTS).
Pendant le temps scolaire :
L'animation GO ne sera pas facile à mettre en place pour des raisons
d'emploi du temps : les enseignants consacrent déjà beaucoup de temps aux
matières traditionnelles (dites essentielles ou d’éveil il est peu probable
qu'ils dégagent du temps pour des activités de jeux .
Il faudra donc être très persuasif , montrer en quoi l'activité GO peut être
innovante et formatrice . Il y a là un argumentaire à développer .
L'animateur GO sera considéré comme un " intervenant
extérieur ". Sa présence dans l'école est régie par des
circulaires incontournables ( circulaire 87-373 et surtout 92-196 du 3 juillet
1992).
Deux extraits importants :
" La responsabilité pédagogique de l'organisation des activités
scolaires incombe à l'enseignant titulaire de la classe . "
" L'intervenant extérieur apporte un éclairage technique ou une autre
forme d'approche qui enrichit l'enseignement et conforte les apprentissages
conduits par l'enseignant de la classe . Il ne se substitue pas à lui . "
Pratiquement , si on imagine une activité Go dans une école , pendant le
temps scolaire : la personne a contacter localement est le directeur ou la
directrice ; si on connaît un enseignant , il peut se faire le porte-parole du
projet d'animation auprès du conseil d'école. Dans certaines écoles , il y a
maintenant des aides-éducateurs , emplois-jeunes engagés par l'Éducation
Nationale , qui peuvent être les relais d'une animation GO .
Il faudra que cette animation corresponde à un objectif du projet de cycle, ou
du projet d'école.
Exemples:
Apprentissage du respect de l'autre
Favoriser l'acquisition de démarches logiques
Acquérir des compétences numériques par le jeu
Développer la maîtrise de l'espace et du temps , des repères topologiques...
Il est important de pouvoir dire en quoi le GO peut être formateur pour des enfants . Il sera important de pouvoir définir une évaluation de l’activité
Les écoles qui sont engagées dans la " CHARTE POUR L’ÉCOLE DU 21è
SIÈCLE " devraient être favorables à ce genre de démarche puisqu'elles
sont en principe engagées dans une réflexion sur la rénovation des contenus
et des rythmes scolaires , plus " ouvertes "...
Il faudra que l'animateur ait une entrevue avec un conseiller pédagogique qui
émet un avis à la suite duquel l’I.E.N. donne son agrément ou pas .
Il faudra signer une convention entre l'association intervenante (qui peut être
la Fédération Française de Go ) et l'I.E.N. , contresignée par le directeur
de l'école. Ce document préparé en liaison avec les enseignants , définit
les modalités d'intervention , est soumis à l'approbation du conseil d'école
, est transmis pour accord à l'I.E.N. par le directeur.
L'animation sera limitée dans la durée: une heure hebdomadaire au maximum pour
les cycles 1 et 2 , deux heures pour le cycle 3 pour l’ensemble des
interventions.
Important : l’animateur GO doit être irréprochable , avoir de réelles qualités de démonstration et de pédagogie , du matériel adapté . On voit là la grande importance que peut avoir un " agrément de formateur GO " délivré par la F. F. GO , l'urgence qu'il y a à mettre en pratique ce concept , l'intérêt aussi de pouvoir se réclamer d'une fédération qui a un agrément Jeunesse et Sport comme " association d’éducation populaire ".
Bien respecter le principe de non-substitution : l'animateur GO n'est pas un enseignant , les enseignants entendent conserver la maîtrise de ce qui se passe dans leur classe ...
Bien connaître les projets de cycle ou d'école pour mieux s'y adapter.
L'animation GO n'est pas , ne doit surtout pas se présenter comme une activité courroie de transmission pour recruter dans un club ...
Consulter en annexe les documents réglementaires (circulaire , convention , exemple de demande d'agrément ).
Hors temps scolaire : Le Contrat Éducatif Local
Ce texte ( circulaire E.N. 98-14-4 , Bulletin Officiel de l’E.N. n° 29 du
16 juillet 1998 ) est un cadre pour l'articulation des activités péri et
post-scolaires , sur lesquelles l'E.N. attire de plus en plus l'attention ; il
vise à rendre cohérentes les activités TS et HTS des enfants et les
interventions de diverses instances : mairies , jeunesse et Sports , CAF ,
Ministères de la Culture et de la Ville , englobe des dispositifs déjà
existants :ARVEJ (aménagement des rythmes de vie des enfants et des jeunes,
accompagnement scolaire , contrats de ville...
Il stipule entre autre " le développement de l'inventivité , des
aptitudes logiques notamment par la pratique de jeux individuels et collectifs
" , objectif auquel le jeu de GO répond tout à fait .
Des définitions :
Temps péri-scolaires le transport scolaire , l'accueil avant la classe , le temps de restauration le temps libre de l'interclasse après la classe : les études surveillées , l'accompagnement scolaire , les activités culturelles et sportives ( qui peuvent se tenir dans l'école ).
Temps post-scolaires - en soirée , le mercredi lorsqu'il n'y a pas classe , les fins de semaine , les vacances.
Si une activité GO ne peut à elle seule constituer un CEL , elle peut intéresser des temps importants : la pause de midi . l'activité en fin de journée scolaire . le mercredi , moments pendant lesquels peut fonctionner un club scolaire .
Elle peut se concevoir comme une activité faisant partie du temps de travail des aides-éducateurs, emplois-jeunes au titre de l'Education Nationale , avec lesquels une coopération pourra être recherchée . Comme leur emploi du temps est de 39 heures et comme la semaine scolaire des enfants est de 26 heures , il reste 13 heures à " occuper " , pendant lesquelles il est concevable que l'aide éducateur fasse ou accompagne une animation GO .
N.B. c'est l'équipe enseignante et en particulier le directeur qui définit les tâches de l'aide-éducateur .
Pratiquement : prendre contact avec le directeur demander s'il y a projet de CEL, demander qui pilote ce CEL , discuter de l'intégration d'une activité GO au CEL... Il y a aussi , théoriquement , un " groupe de pilotage départemental " des CEL , qui valide les actions et éventuellement leur financement . Il faut prendre contact avec l’INSPECTION ACADÉMIQUE du département , ou avec les services départementaux de jeunesse et Sports pour connaître le groupe de pilotage et les projets de CEL.
Consulter en annexe les textes réglementaires.
ET SIL N'Y A PAS DE CEL ?
Proposer au conseil d'école , par l'intermédiaire de l'équipe enseignante ( là encore contacter le directeur ) ou du comité de parents d'élèves , une animation GO qui sera définie dans une convention signée par les partenaires (elle est nécessairement signée par le directeur et par le maire , celui-ci étant le propriétaire théorique des locaux, si l'activité se fait dans l'enceinte scolaire , même HTS). Cette convention prévoit l'identité et la qualification des intervenants , précise les heures et conditions d'utilisation des locaux , les modalités de prise en charge des enfants et de fin d'activité...
Surtout : rechercher la coopération d'un membre de l'équipe enseignante (hélas peu probable si l'enseignant n'est pas déjà sensibilisé à l'importance des jeux)ou d'un aide-éducateur , dont ce sera une partie des tâches menées à l'école ...
DANS TOUS LES CAS, NE JAMAIS ÊTRE UN SEUL ADULTE AVEC LES ENFANTS ; on peut rechercher la collaboration d'un parent d'élève .
Autre entrée possible voir si dans l'école il y a une structure à vocation culturelle incluant des adultes : coopérative scolaire, amicale laïque , association des amis de l'école etc...
AUTRES ENTRÉES POSSIBLES:
Adresser un courrier explicatif à Monsieur l'Inspecteur d'Académie , par exemple une plaquette sur le GO en milieu scolaire , en lui demandant l'autorisation de la diffuser avec son aval dans les écoles
Dans chaque département , il y a un I. E. N. qui , en plus de sa charge d'inspecteur de sa circonscription , est chargé de l'action culturelle . Il peut être intéressant de prendre rendez-vous avec lui ou elle et lui proposer de diffuser de l'information sur le GO , voire de monter un projet d'intervention...
Se renseigner auprès de cet inspecteur, en particulier, si des actions de formation sont prévues auprès des enseignants ( stages de formation continue dont le programme est dressé annuellement par les I.E.N. et l'inspecteur d'académie . ) , par exemple " Le jeu à règle comme outil d'apprentissage " et
lui proposer une intervention au cours des stages ...
Les Zones d'Éducation Prioritaires sont coordonnées par un Conseil de ZEP , qui décide d'actions particulières , qui dispose de financements , qui élabore des programmes d'activités École Ouverte , activités qui se déroulent dans les locaux scolaires pendant les vacances ou les mercredis ... Prendre contact avec les Inspections de l'Éducation Nationale . Une activité GO est tout à fait concevable dans ce dispositif.
ANNEXE 1
Sont rappelées ci-dessous les conditions auxquelles est soumise la participation d'intervenants extérieurs dans les écoles.
A - Autorisation et agrément
1 - AUTORISATION DU DIRECTEUR D'ÉCOLE
a) Les intervenants bénévoles, notamment les parents d’élèves, doivent recevoir une autorisation du directeur d'école pour intervenir pendant le temps scolaire.
b) Tous les intervenants extérieurs rémunérés, appartenant ou non à une association relevant des dispositions du décret relatif aux relations du Ministère chargé de l'Éducation Nationale avec les associations qui prolongent l'action de l'enseignement public, doivent également être autorisés par le Directeur &école, même dans le cas où il est cosignataire de la convention visée au titre IC de la circulaire.
2 - AGRÉMENT DE L'INSPECTEUR D'ACADÉMIE
Cet agrément est prévu dans un certain nombre de domaines particuliers : enseignement du code de la route, classes de découverte, éducation physique et sportive, activités physiques de pleine nature, éducation musicale, enseignement de la natation (circulaire du 2 7 avril 198 7).
Dans ces domaines, les intervenants extérieurs sont préalablement agréés par l’Inspecteur d'Académie conformément à la note de service n° 87-373 du 23 novembre 1987.
Pour les classes culturelles et les ateliers de pratiques artistiques et culturelles, l'agrément est donné par l'Inspecteur d'Académie, en application des circulaires n' 89-279 du 8 septembre 1989 et n° 90-312 du 28 novembre 1990.
B - Qualifications et diplômes pour l'E.P.S. et les enseignements artistiques
- Diplôme de sciences et techniques des activités physiques (S.T.A.P.S) délivrés par les universités,
- Diplômes et brevets d'État d'éducateurs sportifs des différentes disciplines délivrés par le Ministère chargé de la Jeunesse et des Sports (tableau B de l’annexe à l'arrêté du 30 juillet 1965 modifié notamment en application du décret n' 72-490 du 15 juin 1972 et validé par la loi n° 90-587 du 4juillet 1990),
- Diplômes et qualifications définis par le décret du 6 mai 1988 et l'arrêté du 10 mai 1989 pour les intervenants spécialistes. dans les enseignements artistiques : pour les personnes non titulaires d'un diplôme préparant directement à l'intervention en milieu scolaire, la compétence professionnelle est vérifiée par les services régionaux des affaires culturelles,
ANNEXE 2
Modèle de convention pour l'organisation d'activités impliquant des intervenants extérieurs.
Entre :
- La collectivité territoriale représentée par
ou
et
- La personne de droit privé représentée par
- L'inspecteur d'Académie, Directeur des Services Départementaux de l'Éducation Nationale de
ou
- L'inspecteur chargé de la circonscription de
Il a été convenu ce qui suit .
Article 1 :Définition de l'activité concernée.
Article 2:(éventuel) rappel des grandes orientations pédagogiques définies dans le projet pédagogique de l'école ou des écoles concernées.
Article 3 : Conditions générales d'organisation et conditions de concertation préalable à la mise en œuvre des activités. (Notamment conditions d'information réciproque en cas d'absence ou de problème matériel justifiant l'ajournement de la séance).
Article 4 : Rôle des intervenants extérieurs.
Article 5 : Conditions de sécurité.
Article 6: Durée de la convention.
La convention signée au début de l'année scolaire à une durée d'un an. Elle est renouvelable par tacite reconduction, sauf dénonciation par une des parties, avant le début de l'année civile pour l'année scolaire suivante. Par ailleurs, la convention peut être dénoncée en cours d'année soit par accord entre les parties, soit à l'initiative de l'une d'entre elles. Dans ce dernier cas, la dénonciation doit faire l'objet d'un préavis motivé de trois mois.
Signatures
* Ce modèle ne se substitue pas aux conventions-types instituées par des textes particuliers régissant certaines activités spécifiques.
AGRÉMENT D'INTERVENANT EXTÉRIEUR:
DEMANDE
Année Scolaire
Domaine exact d'intervention :
Identité de l'intervenant :
Nom: Prénom: Date de naissance :
Lieu de résidence :
Qualification: Diplômes universitaires: Lesquels :
Brevet d’état : Lesquels
Autres : Lesquels
Appartenance : (préciser: association, club, Éducation Nationale et pratique personnelle)
Expériences en animation ou enseignement :
Cadre d'intervention : (préciser dans quel cadre)
Public concerné : Adultes Adolescents Enfants : cycle 1 cycle 2 cycle 3
Statut et organisation :
Bénévole
Rétribué
- En cas de rétribution, organisme payeur :
- Durée et fréquence des participations :
- Prévues pour la période du .
- Avec élèves inscrits en classe de :
Visite du Conseiller Pédagogique :Nom du Conseiller
Date de la visite
Date : Signature de l'Intervenant, Signature du Directeur d'école
Joindre obligatoirement tout document relatif aux qualifications de l'intervenant (photocopies certifiées conformes).
Le jeu de go Document de l'onicep juin 87 Accueil
sommaire
I. Le jeu de go en France
Principe du jeu
Il. Go et mécanismes intellectuels chez l'enfant
Spécifité du go
Go et mécanismes intellectuels
Go et comportements affectifs et relationnels
III. Le go en milieu scolaire
L'expérience strasbourgeoise
Dans le primaire au Havre
Annexe 1 Règle du jeu de go
Annexe 2 Renseignements pratiques
Pratiqué depuis plusieurs siècles en Extrême-Orient sous des noms différents (wei-chi en Chine, baduk en Corée) mais connu dans le monde entier sous le nom japonais, le Go est le jeu qui est le plus souvent comparé aux échecs. Probablement né au Tibet, il était déjà joué en Chine il y a près de 40 siècles, sa pratique étant réservée à la noblesse, ce qui limita sa diffusion : ce n'est qu'au début de notre ère qu'il gagne la Corée, et en 735 qu'un ambassadeur le rapporte à la Cour de Kyoto. Là aussi il sera interdit d'y jouer en dehors de la Cour et c'est clandestinement qu'au 11è siècle il est introduit chez les nobles et les bourgeois pour devenir populaire dans toutes les classes de la société. Après une éclipse au début de l'ère Meiji, son développement sera considérable au cours du XXè siècle, surtout depuis la fin de la Seconde guerre mondiale.
Connu depuis un siècle des occidentaux, le Go n'est pratiqué en France que depuis une quinzaine d'années.
Le jeu de Go en France
1969 est le véritable point de départ du jeu de Go en France : sous la houlette de M. Lim un petit groupe de joueurs parisiens va rapidement atteindre un niveau " européen ".
1976 P. Merissert-Coffinieres devient champion d'Europe. Quelques clubs se sont créés en France, et une Fédération regroupe les joueurs de Go français.
1980 La Fédération française de Go devient une fédération de clubs : il en existe alors une quinzaine.
1981 Le Championnat de France est ouvert à tous les adhérents. Il y a cette année-là plus de 100 participants au tournoi de Paris, et plus de 20 clubs sont fédérés.
A la rentrée 1981 des clubs scolaires existent à Gagny (CET), Paris et Strasbourg (collèges).
1982-1983 Les clubs scolaires se développent (une dizaine, la plupart n'ayant qu'une brève existence) dans des collèges et des lycées. Premières expériences d'initiation d'enfants du primaire dans des centres de loisirs.
1984 Premier championnat de France des jeunes.
1985 Au Havre, une initiation est proposée dans des classes de CP et CE1.
1986 Le tournoi de Paris rassemble près de 300 participants venus de toute l'Europe (y compris l'Est : Hongrie). Il y a maintenant presque 50 clubs qui adhèrent à la FFG.
1987 doit voir entre autres événements se dérouler à Grenoble le congrès européen de Go (31è championnat d'Europe de Go, 1er championnat d'Europe open de Go sur ordinateur) du 28 juillet au 8 août.
Principe du jeu
Les deux joueurs utilisent une grille (ou go-ban) - classiquement de 19 lignes sur 19, définissant 361 intersections - et jouent en posant alternativement un pion de leur couleur sur une intersection vacante de la grille. Les pions (ou pierres) ne se déplacent pas mais constituent peu à peu des chaînes qui permettent d'entourer des zones libres de la grille (territoires) par des pierres d'une même couleur. Le but est d'avoir à la fin de la partie plus de territoire que l'adversaire. Il est possible de capturer des pierres de l'adversaire, mais la prise n'est que le moyen de faire respecter ses territoires et non le but du jeu (le détail des règles est donné en annexe).
Si, comme on l'a dit plus haut, on peut le comparer aux échecs, le Go présente cependant des caractéristiques particulières :
- d'une part, matériellement, si la grille classique est de 19 x 19 (intersections), il est possible et même fortement conseillé aux débutants de jouer sur des grilles de dimensions plus restreintes. Le mini-go utilisant une grille 13 X 13 est idéal pour les enfants et les débutants adultes : les parties sont rapides et intéressantes. On utilise même pour l'initiation des grilles 9 x 9 ;
- d'autre part il existe un système de handicap qui permet d'égaliser les chances entre deux joueurs de force différente sans pour cela diminuer l'intérêt de la partie ;
- enfin le Go se différencie d'autres jeux stratégiques par sa démarche constructive conduisant à un partage du terrain initialement vierge. A la fin de la partie il n'y a pas eu d'extermination des pièces adverses car les prises ne sont pas le but du jeu. Chacun des joueurs ayant son territoire en fin de partie, la victoire, à l'issue du décompte final, est relative ou du moins ressentie comme telle.
Go et mécanismes intellectuels chez l'enfant
Spécificité du Go
De tous les jeux connus, et il est peu probable que certains aient aujourd'hui échappé à l'analyse exhaustive qu'en ont fait la sociologie et l'ethnologie contemporaine, le Go est le seul construit sur des principes de partage territorial, sur la délimitation de surfaces. De cette spécificité vont naturellement découler un certain nombre de particularités propres au Go, tant dans la démarche perceptive et intellectuelle que dans les mécanismes psychologiques mis en œuvre. Nous en retiendrons trois qui nous permettront de rappeler les principes élémentaires du Go avant d'aborder les relations spécifiques de l'enfant au Go.
Comme nous le savons les joueurs de Go posent alternativement des pierres (pions) noires et blanches aux intersections d'un quadrillage, dans le but de délimiter des zones les plus vastes et les plus sûres possibles. Un des traits particuliers est que ces pierres sont posées une fois pour toute et que les deux joueurs conservent ainsi sous les yeux en permanence une image précise de la partie. Le but étant de constituer des territoires (zones entourées), l'information est toujours visuellement présente et il n'y a aucune occultation de l'avance ou du retard d'un des joueurs. Il suffit en quelque sorte de savoir compter pour se rendre compte à l'évidence des positions respectives de chaque joueur. Nous verrons que ce support visuel permanent est un élément prégnant de l'intérêt de l'apprentissage du Go aux enfants.
Le jeu se développant à partir d'une grille vierge qui va, peu à peu, se couvrir de pierres délimitant des espaces, il est clair que les démarches intellectuelles vont varier en fonction de la progression de la partie. On détermine généralement trois moments principaux : le début de partie (fuseki) où chaque joueur tentera de construire des zones d'influence informelles et qui correspond à un développement stratégique global. Le milieu de partie (chuban) où les joueurs vont tenter d'accroître, de consolider, leurs territoires potentiels et de réduire ou envahir ceux de l'adversaire, phase correspondant à un développement tactique, combinatoire. La fin de, partie (yose) où il s'agit de délimiter au mieux les frontières entre ses territoires et ceux de l'adversaire, correspondant à une organisation pondérée et temporelle.
En dehors de l'existence d'un support visuel permanent et de la pluralité des démarches intellectuelles liées aux divers moments de la partie, le Go a encore une particularité inhérente à son aspect de jeu territorial, c'est l'intervention permanente d'une notion de temporalité. A un certain stade, la partie peut être considérée comme un système d'occupation d'un maximum de points clés, dont l'influence sera déterminante. Ces points pourraient être occupés alternativement par chaque joueur mais il se trouve que cette occupation modifie l'équilibre général et que l'adversaire doit répondre au coup précédent plutôt que d'occuper le point clé suivant. Ainsi l'un des joueurs pourra occuper plusieurs points clés et obtenir ainsi un avantage conséquent. Aussi deux coups de qualité identique pourront se révéler différents en ce que l'un force une réponse et l'autre non. Le jugement du joueur devra non pas évaluer synchroniquement les bons coups mais les référer à une projection dans l'ultérieur de la réponse adverse.
Go et mécanismes intellectuels
L'apprentissage du Go est d'abord fécond dans le domaine cognitif. La nécessaire appréhension globale de l'espace en début de partie induit une ouverture du champ d'observation à l'ensemble du champ d'intervention. Très vite les liaisons fortes (pierres posées à proximité l'une de l'autre) sont abandonnées pour un jeu plus spatial, couvrant la plus grande partie du damier. Ce passage d'une vision limitée et parcellaire à une vision globale de la situation dans laquelle se meut le sujet est, comme on le sait, déterminant dans le développement des processus d'apprentissage. Favorisé par le support visuel permanent, il l'est aussi par l'infinie richesse des possibilités du jeu dans les premiers coups. Une appréhension globale qui ne serait qu'une application de recettes aurait peu de chance de se répercuter dans d'autres sphères du comportement cognitif. Or deux parties de Go ne sont jamais semblables, les " ouvertures " maximalisant les possibilités de chaque joueur sont quasi infinies et c'est cette impossible répétition de situations identiques qui place le jeune joueur dans une situation d'où il ne peut qu'appréhender globalement la tâche.
D'autres mécanismes se mettent en place dès ce début de partie ; le jeune joueur a sous les yeux une partie où les zones d'influence sont marquées par la position des pierres, son jeu va donc être construit en fonction de ce qui demeure comme point important sur le terrain, il serait même bon qu'il ait à l'esprit la chaîne des points importants à jouer en se demandant comment les ordonner au mieux, en tenant compte des réponses envisageables de l'adversaire. On ne dira jamais assez l'importance de la visualisation permanente dans la mise en œuvre de cette relation d'ordre, c'est en quelque sorte elle qui la permet en libérant l'attention des brouillages mnémoniques. Il en va de même pour les relations d'équivalence, émergeant si naturellement dans la partie que le Go a forgé à leur intention un concept propre, le " miaï".
Quand deux coups sont équivalents sur le terrain il n'est pas utile de se précipiter pour jouer l'un ; l'adversaire prendrait l'autre et personne n'y gagnerait. Autant jouer un troisième point important et " voir venir ".
Si tous ces mécanismes sont présents, dès le début de partie, d'autres vont s'affirmer plus tard. Ainsi le chuban (milieu de partie) sera surtout le théâtre de deux types de démarches intellectuelles : le jugement, d'une part, la restructuration perceptive d'autre part. Le jugement s'exerce sur plusieurs plans ; d'abord lié à une exacte comptabilisation des potentialités sur deux joueurs, il déterminera S'il faut attaquer, réduire les territoires adverses ou se contenter de consolider les siens. Dans les deux cas le choix des heuristiques à mettre en œuvre sera déterminant pour la suite de la partie. Il nous importe peu que le jeune joueur visualise des séquences, mémorise toutes leurs colatérales pour être sûr, dans tous les cas, que son coup est bon. Ce qui nous paraît essentiel c'est que le choix des heuristiques soit correct, que la démarche intellectuelle soit juste. C'est par ce biais que passe la résolution de problèmes, le choix entre connaissances disponibles peut se déplacer du polan du jeu sur celui des mécanismes intellectuels dans leur ensemble. Or le Go, par la présence à tous les niveaux d'heuristiques simples à manier entraîne le jeune joueur à disposer de matériaux aisément modulables pour la construction de chaînes d'intervention efficaces.
La restructuration du champ perceptif est plus difficile à expliciter. De même que le jeu consistant à faire quatre triangles avec six allumettes est de résolution impossible tant qu'on ne songe pas à sortir du plan, de même de nombreuses réponses au Go vont de soi, deviennent évidentes dès qu'elles sont proposées par un tiers, mais ne sont pas aperçues par le sujet jouant. Ceci est dû à une manière figée d'envisager le jeu : un projet déterminé conduit à une visualisation mentale de la suite probable et satisfaisante. Une réponse ne correspondant pas à cette séquence prévue est perçue comme sortant du projet initial et il est habituel d'essayer d'y revenir, cherchant à annuler le coup de l'adversaire. C'est la mauvaise démarche. La réponse adverse ouvre un nouvel éventail de possibilités et il faut abandonner les investissements déjà conçus pour envisager ce qui, dans la nouvelle situation, peut être profitable. Cette nécessaire remise en cause des projets, cette étonnante souplesse de démarche ne va pas de soi ; la rupture avec les projets préconçus est difficile. Le GO, par sa structure même, va habituer le jeune joueur à ne pas s'acharner sur des projets et des investissements intellectuels dépassés par la marche même de la partie mais à modifier sans cesse les projets en fonction d'une nouvelle situation. Cette capacité à coller au réel, à ne pas se perdre dans des projets déjà dépassés, cette restructuration permanente du champ projectif par l'intermédiaire du champ perceptif, est incroyablement efficiente pour fournir à l'enfant une souplesse, une originalité, dans ses démarches d'apprentissage.
A côté de tout cela la fin de la partie (yose) peut sembler assez pauvre. Rien de neuf en effet au niveau des mécanismes mis en place, cependant il s'agit d'un Go en modèle réduit où chaque erreur, chaque imprécision, reçoit sa sanction immédiate ; où les relations d'équivalence émergent naturellement du statut des groupes et de la disposition des chaînes. Ce travail de rigueur nécessaire dans le yose fournira les schèmes réinvestissables ultérieurement dans d'autres parties et dans d'autres démarches intellectuelles mais il est lui-même constitutif, en tant que travail d'organisation interne d'un ensemble restreint.
Go et comportements affectifs et relationnels
Jouer au Go implique un certain nombre de comportements affectifs et relationnels vis-à-vis de la partie et de l'adversaire. Certains comportements sont plus adaptés que d'autres et seront donc valorisés, ceux-ci, sans être spécifiques au Go, s'y développent de façon très large. Nous laisserons le lecteur juger si ces modifications comportementales peuvent s'étendre à l'ensemble du champ émotionnel et relationnel ou si elles demeureront fixées aux espaces ludiques en général ou à la pratique du Go en particulier. Notre contact avec les enfants et les jeunes joueurs n'ayant pas débordé le champ propre de l'observation au cours du jeu. On joue pour gagner la partie, c'est-à-dire avoir plus de points que l'adversaire. Il n'est pas indispensable de l'écraser, de " tout prendre ". Au contraire cette attitude est risquée et le " retour de bâton " est souvent fatal. Le joueur doit donc modérer son désir en fonction de ses possibilités ; la réalité est toujours là pour sanctionner le désir trop ardent, l'envie excessive. Tout se passe comme s'il s'agissait de conduire une négociation d'un bout à l'autre de la partie dans l'espoir de gagner de quelques points, en laissant à l'autre une honorable défaite. Cette attitude se heurte souvent chez l'enfant à une résistance double : l'occultation du danger pour ses propres territoires, la jalousie vis-à-vis des points de l'adversaire. Mais ce qui est de nouveau propre au Go c'est que le hasard, la réponse imprévisible, le mauvais sort ne pourront être mis en cause lorsque les sentiments de toute puissance s'effondreront devant la réalité du jeu : c'est bien le groupe non défendu qui va souffrir et c'est bien la pierre d'attaque injustifiée qui va être sévèrement attaquée, chassée ou prise, offrant ainsi un démenti cinglant aux espérances irréalistes. C'est une fois de plus la visualisation de toute la séquence qui va, par effet cumulatif, faire abandonner les stratégies de toute puissance et privilégier les stratégies de partage et de négociation propres au Go.
Pour conclure nous rappellerons que, grâce à un système de handicap étalonné de façon précise, le Go permet à des joueurs de force très différente de disputer des parties intéressantes et à l'issue incertaine : il offre ainsi aux enfants la possibilité de se mesurer à des joueurs compétents avec des chances réelles de réussite, facteur considérable de motivation. Les échantillons d'enfants de 8-10 ans avec lesquels nous avons travaillé ont été dans une large proportion conquis rapidement par le jeu.
Le Go en milieu scolaire
Depuis 1981 la Fédération française de Go a considéré que le développement de la pratique du jeu de Go chez les jeunes devait être une des priorités de son action. Un certain nombre d'expériences ont eu lieu, d'abord dans des lycées et des collèges, plus récemment dans des écoles primaires (voir plus loin les articles sur les expériences strasbourgeoise et havraise), qui ont permis de mettre au point une véritable pédagogie du Go, tirant partie des avantages de ce jeu par rapport aux autres jeux stratégiques ( un livret d'initiation basé sur la méthode utilisée lors de ces interventions a été mis au point par la Fédération française de Go sous le titre , A la découverte du jeu de Go).
- On sait que, entre 6 et 8 ans, l'enfant passe du " jeu libre " (play) au jeu social et réglementé (game), prenant plaisir à une conduite régie par des règles. Parmi les grands jeux stratégiques (échecs, dames, etc.) le go présente des avantages facilitant son apprentissage : le matériel ainsi que les règles sont très simples, et la taille du terrain de jeu peut être réduite afin de rendre les parties plus rapides et les situations moins complexes, tout en préservant un intérêt à ces parties. De plus il est possible d'utiliser un système de handicap qui permet à des adversaires de force très différente de se rencontrer à égalité de chance : un débutant peut gagner contre un joueur chevronné.
- L'originalité du go (c'est un jeu " de construction " et non de destruction, un " jeu de partage ") s'ajoute à la mise en application d'une démarche intellectuelle expérimentale typique des jeux de stratégie et correspondant aux objectifs généraux de l'éducation (observer, analyser, émettre une hypothèse, la vérifier mentalement, interpréter le résultat, rechercher d'autres " directions " possibles, composer, tirer une conclusion).
- Malgré sa taille réduite (mini ou micro-go) le terrain utilisé permet à la fois de rencontrer des situations locales fréquentes [reconnaissance des formes et des structures, analyse critique "( est-ce bien la même chose ? "), mise en confiance] et des situations globales toujours nouvelles (chaque fois que nous jouons, nous obtenons une situation nouvelle, donc des problèmes nouveaux) excitant l'imagination et développant l'aptitude aux relations causales (prévisions des conséquences des coups envisagé§).
Go scolaire : l'expérience strasbourgeoise
Le jeu de Go était pratiqué depuis une quinzaine d'années en France lorsque les premières pierres furent posées sur les " go-ban " alsaciens. Pour combler ce retard, l'idée de la création de clubs en milieu scolaire vint immédiatement à l'esprit des dirigeants strasbourgeois qui comptaient parmi eux deux enseignants. Depuis 1980, les élèves du collège Fustel ont ainsi la possibilité de découvrir ce jeu et de le pratiquer une fois par semaine. Dès 1981, un deuxième club scolaire fut créé au collège Saint-Etienne.
Le collège Saint-Etienne est un établissement du centre ville qui accueille plus de 1 500 élèves depuis la classe du CP jusqu'aux classes de terminales parmi lesquels de nombreux demi-pensionnaires à la recherche d'activités entre midi et 14 h. Au début de chaque année scolaire un stage d'initiation permet à une trentaine d'entre eux de découvrir progressivement les règles du jeu. A l'issue de ce stage, le joueur débutant a la possibilité de venir jouer librement tous les jours de 13 h à 14 h (une séance hebdomadaire étant toutefois consacrée à la théorie). Les nouveaux joueurs du club qui sont en majorité des élèves de 6e/5è, utilisent des " plateaux réduits " sur lesquels ils peuvent disputer des parties rapides, plus attractives pour le débutant. Un tournoi interne permanent permet à la fois de les motiver et de mesurer leurs progrès.
La plupart des joueurs, ils sont environ 50 inscrits chaque année, restent au club un an ou deux, le temps de se familiariser avec le jeu puis s'en vont découvrir les autres activités proposées au collège (informatique, photo, sports divers...). Ce premier contact suffit cependant à faire naître une nouvelle passion chez certains élèves. Les séances d'une heure deviennent alors trop courtes dès qu'il s'agit de jouer une partie sérieuse sur le " go-ban " normal, Pour leur permettre de progresser, les responsables essaient d'organiser tous les mois une manifestation " exceptionnelle " un samedi après midi ou sur tout un week-end. Ces manifestations sont de deux types :
- Rencontre de jeunes entre eux : match entre établissements, championnat d'Alsace des jeunes et surtout le championnat de France des jeunes pour la dizaine d'élèves qui effectuent le déplacement à Paris.
- Rencontre avec des adultes : compétitions organisées à Strasbourg et tournois des villes voisines de Bâle, Fribourg, Stuttgart, invitation de joueurs de très haut niveau (trois champions de France ont déjà répondu favorablement à cette invitation : André Moussa en 1983, Yang en 1984 et Frédéric Donzet en 1985. Le collège Saint-Etienne a d'ailleurs été. le premier club scolaire à organiser la finale du Championnat de France adultes en 1985 à l'occasion de la 15è édition de cette manifestation).
Le Go a trouvé à Strasbourg un milieu d'implantation favorable dans le monde scolaire. On ne peut pas affirmer aujourd'hui que ces clubs formeront de très grands champions, ce n'est pas le but recherché. On constate simplement sur place que le Go attire les enfants et devient, dans certains cas, un moyen d'épanouissement de leur personnalité. Voilà des raisons bien suffisantes pour poursuivre l'expérience.
Dans le primaire au Havre
Au début de l'année scolaire 1985-1986 nous avons proposé une initiation au jeu de Go aux élèves de l'école Zurich. Cette initiation s'est déroulée successivement dans 2 classes de CP et 2 classes de CE1, durant 30 semaines.
Nous avons assuré une présence de 2 h dans 2 classes de CP pendant 5 semaines, une minorité d'élèves étant alors capables de jouer au Go.
En revanche, lors de notre passage dans 2 classes de CE1 de cette école, les résultats ont été très satisfaisants. Nos interventions n'étaient pourtant que de 10 h dans la première classe et de 8 h dans la seconde.
A l'issue de chaque intervention, plus de la moitié des élèves avaient bien compris le principe du jeu, et ce de manière assez durable, vu leur âge.
En effet nous avons clôturé notre intervention à l'école Zurich par un " tournoi " où se sont rencontrés 8 élève des 2 classes de CE1 visitées, le principe de ce tournoi étant l'élimination directe. Alors que certains de ces enfants (ceux de la première classe) ne nous avaient pas vu depuis 3 mois, 37,5 % furent sélectionnés au 1er tour et 50 % le furent au second tour, la finale opposant uni élève de chacune des deux classes.
A la suite de cette expérience il nous a semblé souhaitable de poursuivre l'initiation au jeu de Go à partir de la classe de CE1 (l’intervention préalable du maître afin de familiariser les élèves avec le matériel utilisé semble souhaitable) à raison d'un minimum de 8 à 10 h par classe, réparties sur environ 2 mois.
Cette initiation se poursuit cette année dans la même école dans des classes de CE1, et les élèves initiés l'an dernier peuvent jouer une fois par semaine pendant la pause suivant le déjeuner à l'école de l'Observatoire. Durant une demi-heure, les demi-pensionnaires peuvent jouer librement, le reste de la récréation permettant d'apprendre à jouer aux élèves n'ayant pas bénéficié d'une initiation l'année précédente.
Annexe 1 La règle …
Annexe 2 Renseignements pratiques …